Témoignages de l'atelier de traduction D. Dimitriadis - Christophe Pellet

Publié le par Les Coulisses de la MAV

Christophe Pellet, co-traducteur de Stroheim avec Dimitra Kondylaki

Pour la seconde fois dans mon parcours d'écrivain, je me suis attaché à être le passeur d'une écriture. Je dis « passeur » et non traducteur, car à chaque fois je ne suis intervenu qu'après une première traduction - très aboutie - pour un temps de réflexion commune avec les traductrices (Michèle Pellet et Dimitra Kondylaki) et les auteurs. Atteintes à sa vie de Martin Crimp est un texte qui ouvre l'écriture au siècle nouveau, à des formes de représentations nouvelles. Von Stroheim de Dimitris Dimitriadis est un texte, plus secret, qui me touche profondément. Une situation très forte, des personnages à la fois quotidiens et mythiques, un cérémonial troublant, une écriture générant des images fortes, comme autant d'ouvertures sur l'inconscient du lecteur ou du spectateur... Ce fut un bel échange avec l'auteur et la traductrice. J'ai été frappé de voir combien Dimitris Dimitriadis était ouvert aux propositions, combien cet homme qui a une œuvre essentielle, acceptait ce dialogue à trois, jusqu'à proposer en cours de route de nouvelles pistes. L'humour surtout fut très présent. Je ne conçois pas ce travail de « passeur » » autrement : un regard d'écrivain amoureux d'un texte.

Edito Correspondance n°43 - Janvier 2009
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article